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Louis Bang a le statut de pilote de ligne… à 19 ans

LES GENSHundling : Louis Bang a le statut de pilote de ligne… à 19 ans

A l’âge où d’autres entament un cursus universitaire, Louis Bang a décroché en un an deux licences prestigieuses. Il possède le brevet de pilote privé et a le statut de pilote de ligne de haut niveau. Il lui reste à accroître ses heures de vol et s’initier au vol aux instruments.

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  • LE 09/11/2017 À 18:36
  • MIS À JOUR À 18:36

Louis Bang s’intéresse à l’aviation et à l’aéronau-tique depuis l’âge de cinq ans.   Il rêve d’intégrer la compagnie Air France.  Photo DR

Photo HDLouis Bang s’intéresse à l’aviation et à l’aéronau-tique depuis l’âge de cinq ans. Il rêve d’intégrer la compagnie Air France. Photo DR

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Il fait la fierté des siens, mais lui reste modeste voire humble. Sa trajectoire hors normes ne lui est pas montée à la tête. Son parcours lui semble naturel. «  En classe, j’ai pas toujours été le meilleur, mais j’ai toujours su ce que j’allais faire  » rapporte Louis Bang, 19 ans. Contrairement à certains camarades du lycée Jean-de-Pange de Sarreguemines «  je ne me suis jamais dit que j’allais faire autre chose. J’étais convaincu d’avoir choisi la bonne voie  » poursuit le jeune homme, originaire de Hundling.

«  C’était un élève studieux, qui s’était tracé une ligne de conduite évidente pour lui  » rappelle sa maman Isabelle.

Aller voir la Patrouille de France

Alors que d’autres jeunes de son âge tâtonnent, s’interrogent sur leur avenir, Louis a réussi à décrocher en un an à peine, deux licences renommées. Il a aujourd’hui le statut de pilote de ligne car il est titulaire de l’Airline Transport Pilot Licence (ATPL). Il possède aussi le Private Pilot Licence (PPL) qui lui permet du pilotage de loisirs. Cette licence l’autorise, sous certaines conditions, à voler en transportant des passagers.

Comptant une centaine d’heures de vol, son objectif est tout tracé : «  Accroître mes heures, pour passer au double. En janvier prochain, je passerai une qualification de vol aux instruments et après je postulerai dans une compagnie aérienne  » explique Louis.

A cinq ans déjà, l’aviation est pour lui un monde familier. Ses parents, Yannick et Isabelle travaillent pour des aéroports. «  On réalisait des bâtiments modulaires sur les pistes, des salles d’embarquemen t » indique Mme Bang. Le couple parle de son activité, montre des photos à ses enfants, suit des meetings, regarde les prestations de la Patrouille de France. François et Richard, les grands-pères de Louis, fous d’aviation, transmettent aussi le virus à leur petit-fils.

En 2008, Louis fait la rencontre de sa vie à l’aéro-club de Sarre-Union. «  J’ai fait la connaissance de Thomas Reeb qui préparait sa formation de pilote. J’avais 11 ans. Je voulais suivre les cours techniques, qui étaient du niveau lycée. Plus tard, il est devenu mon instructeur  ».

Vol en solo au-dessus de la plaine d’Alsace

A 13 ans, l’adolescent obtient son brevet d’initiation aéronautique (BIA). Deux ans plus tard, aux commandes d’un Robin DR 400, premier vol en solo au-dessus de la plaine d’Alsace.

En 2016, tout en préparant les épreuves du baccaulauréat S, il réussit le concours d’entrée à Eatis, école de pilotage professionnelle agréée par la DGAC à Strasbourg, puis décroche le brevet de pilote privé en août 2016. «  Le concours était axé sur les mathématiques, la physique, l’anglais. On était une dizaine de candidats et la moitié a réussi. Je me trouvais avec des personnes plus âgées que moi, en reconversion professionnelle ou qui réalisait un rêve d’enfant  ». La formation complète dure deux ans.

Parallèlement, Louis a subi toute une batterie d’examens médicaux dans une clinique spécialisée de Stuttgart. «  Ces tests sont à renouveler tous les ans jusqu’à l’âge de 40 ans et après tous les six mois  » précise Louis.

Pour l’heure, Louis pilote un avion-école, le Diamond DA 40 et la version 42. Il peut déjà emmener quatre passagers sur de courtes distances, d’une durée inférieure à trois heures, relier Strasbourg à l’île de Beauté par exemple.

Polyglotte - il parle parfaitement anglais et allemand - Louis aimerait intégrer la compagnie Air France, dont il partage les valeurs. «  Respect, pas de prise de risques inutiles, niveau d’exigence pour les pilotes supérieur à d’autres compagnies me plaisent bien  » dit-il. Un souhait placé sur orbite.

Marie-Claire FÖLL.